L’accalmie se confirme sur le front des émeutes, mais la facture atteint déjà des sommes astronomiques. En une semaine, ces violences ont causé un milliard d’euros de dégâts dans les entreprises selon un chiffre avancé dans le Parisien par le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Entre les pillages et le vandalisme pur, l’addition est salée : 300 banques détruites, 200 commerces pillés, 250 bureaux de tabac attaqués…
À l’intérieur, tout a été volé, même les caisses. Beaucoup de ces établissements ont brûlé. Ces dégâts sont donc chiffrés à environ 1 milliard d’euros, et cela sans compter les conséquences indirectes de ces pillages. Beaucoup de touristes ont déjà annulé leur séjour en France. Bref, l’image du pays se dégrade, regrette le Medef, alors qu’il anticipait une saison prometteuse. Alors, faut-il mettre en place un fonds d’urgence pour les entreprises contraintes de fermer les rideaux pendant un certain temps ?
Plutôt « des avances ponctuelles », insiste Geoffroy Roux de Bézieux. Pourquoi pas du chômage partiel au cas par cas ? En revanche, pas de quoi qu’il en coûte, comme on a pu le voir pendant l’épidémie de Covid-19. Pour le dirigeant du Medef, il faut rebâtir tout de suite les entreprises détruites. Et cela passe par des autorisations de travaux et des permis de construire délivrés le plus rapidement possible.
Justice – Depuis mardi dernier, on a battu des records d’interpellations : près de 4.000, selon le ministère de la Justice. Un tiers des interpellés sont mineurs. Ils ont 17 ans en moyenne et certains ont déjà été jugés en comparution immédiate. À Marseille lundi, une trentaine de jeunes pilleurs ont dû répondre de leurs actes.