Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, a pris une initiative qui pourrait soulever des interrogations au sein de l’administration publique. Dans une correspondance adressée le 9 octobre 2024 au président de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif, Rogavil Boisguéné, le ministre a officiellement demandé le lancement d’un audit financier sur plusieurs entités clés de l’éducation.
Les organismes concernés sont des institutions stratégiques qui jouent un rôle important dans l’avancement du secteur éducatif en Haïti. Voici la liste des entités visées :
-Programme National de Cantine Scolaire (PNCS), qui veille à fournir des repas aux élèves.
-Unité de Coordination et de Programmation (UCP), responsable de la planification des programmes éducatifs.
-Bureau du Secrétaire d’État à l’Alphabétisation (SEA), chargé des efforts de lutte contre l’analphabétisme.
-Commission Nationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO (CNHCU), qui assure les relations avec l’UNESCO.
-École Nationale de Géologie Appliquée (ENGA), spécialisée dans la formation en sciences de la terre.
-Institut National de Formation Professionnelle (INFP), qui encadre la formation technique et professionnelle.
-Office National de Partenariat en Éducation (ONAPE), dédié aux partenariats dans le secteur éducatif.
-École Nationale Supérieure de Technologie (ENST), qui forme des techniciens spécialisés.
-Fonds National de l’Éducation (FNE), qui collecte des fonds pour financer divers projets éducatifs.
Cette démarche visant à auditer ces entités pose une question clé : y a-t-il des irrégularités financières ou de gestion qui méritent une attention particulière ? Alors que l’éducation en Haïti fait face à de nombreux défis, une gestion transparente et efficace des ressources est essentielle. Toutefois, cette demande d’audit pourrait aussi révéler des dysfonctionnements qui échappent pour l’instant au public.
Le public reste en attente des résultats de cette investigation. Pour l’instant, difficile de savoir s’il s’agit simplement d’une mesure de précaution ou si des soupçons plus sérieux pèsent sur ces institutions.