La situation sécuritaire dans l’Artibonite continue de se détériorer, plongeant la population dans une terreur quotidienne. Ce jeudi 3 octobre a été marqué par un nouvel acte de violence : des bandits armés ont brutalement attaqué des civils, tuant plusieurs d’entre eux et incendiant leurs maisons. Ce cycle de violence continue de s’intensifier, tandis que l’État semble incapable d’apporter une réponse adéquate.
Dans ce contexte chaotique, une question s’impose : à quoi servent les fonds de renseignement alloués aux différents organes de l’Etat, notamment le Conseil présidentiel de Transition (CPT), la Primature, les ministères de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense ? Ces fonds, destinés à renforcer la capacité de l’Etat à anticiper et à contrer les menaces sécuritaires, semblent être mal utilisés, voire détournés.
Le gouvernement et la CPT s’enlisent dans une lutte de pouvoir stérile, laissant la population livrée à elle-même. Les deux branches de l’Exécutif semblent paralysées, incapables d’apporter des solutions aux problèmes majeurs du pays. Pendant ce temps, les secteurs représentés au sein de l’exécutif semblent privilégier des intérêts personnels, à la recherche de gains financiers rapides.
Le Ministère de la Défense, par exemple, se retrouve au centre de critiques sur l’utilisation des fonds alloués au renseignement. Alors que les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) ont désespérément besoin de ressources pour améliorer leur capacité de renseignement, ces fonds seraient utilisés à des fins personnelles. Un détournement de fonds qui, dans un contexte aussi explosif, pourrait avoir des conséquences tragiques.
Le peuple haïtien mérite des réponses et des actions concrètes. L’insécurité dans l’Artibonite et dans d’autres régions du pays ne peut plus être tolérée. Il est urgent que les fonds publics soient gérés de manière transparente et alloués là où ils sont vraiment nécessaires : la sécurité de la population.