Depuis sa nomination à la tête de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau s’est vu confier une mission colossale : rétablir l’ordre et la sécurité dans un pays plongé dans l’anarchie. Neuf mois plus tard, la situation n’a fait qu’empirer sous sa direction. Les territoires continuent de tomber sous la coupe des gangs et la population, livrée à elle-même, vit dans la peur au quotidien.
Une gestion marquée par l’inaction
Le mandat de Normil Rameau semblait prometteur. Plus de moyens, un soutien politique fort et un environnement international qui lui offrait des opportunités de reconstruire une police dévastée par la corruption et les attentats. Pourtant, neuf mois plus tard, la situation reste inchangée. Les gangs règnent en maîtres dans les quartiers populaires, les meurtres, les enlèvements et la violence sont le pain quotidien des Haïtiens.
La stratégie de Rameau ? Nous cherchons toujours. Les opérations lancées sont sporadiques, sans réelle coordination ni objectif à long terme. Là où l’on attendait des résultats, il n’y a rien. Là où les gens espéraient des actions concrètes, ils ont vu des discours interminables et des promesses non tenues. Ce qui est frappant, c’est le manque total de réactivité face à l’ampleur de la crise. Alors que la violence se propageait, la PNH semblait paralysée.
Un manque de leadership
Ce n’est pas seulement une question de ressources. Il y a un réel manque de leadership. Normil Rameau n’a pas su insuffler l’énergie nécessaire à son institution. La police, censée être un rempart contre la violence, semble avoir perdu sa capacité à réagir à l’augmentation des attaques. Où sont les stratégies claires de reconquête des territoires perdus ? Où est la nécessaire réorganisation de la PNH ?
Les policiers sur le terrain, souvent mal équipés et mal formés, sont livrés à eux-mêmes. Ils subissent les attaques des gangs sans véritable soutien. Si un commandant n’est pas capable de galvaniser ses troupes ou de mettre en place un plan efficace, la défaite est inévitable. Et c’est exactement ce à quoi nous assistons aujourd’hui.
Le temps de l’attente est terminé
Le peuple haïtien n’a plus le temps d’attendre. Neuf mois d’inaction ont suffi à démontrer qu’il n’y a pas d’issue sous un tel leadership. La situation sécuritaire est devenue intenable et il est crucial de remettre la PNH sur les rails. Il est grand temps de se demander si Normil Rameau est l’homme de la situation. Ses résultats sont inexistants, son leadership fait défaut et ses décisions ne semblent pas avoir d’impact réel sur la sécurité nationale.
Un changement de cap s’impose de toute urgence. Haïti ne mérite pas de continuer à s’enfoncer dans l’insécurité pendant que des hommes à la tête des institutions ferment les yeux sur l’essentiel. Le peuple attend une solution. La PNH mérite un leader capable de rétablir l’ordre et d’assurer à Haïti un minimum de sécurité. Le temps de Normil Rameau est révolu.