L’insécurité en Haïti est un fléau qui gangrène notre société, alimenté par des alliances toxiques entre des acteurs politiques et des gangs armés. Le récent document envoyé au CARICOM révèle l’étendue de ce réseau corrompu. Les signataires de ce texte doivent être identifiés et traduits en justice, et toutes les formations politiques impliquées dans ce pacte immoral doivent être dissoutes sans délai.
La crise de la violence en Haïti n’est pas un hasard. Elle est le résultat d’une stratégie délibérée dans laquelle des politiciens, mus par des intérêts personnels, ont pactisé avec des groupes criminels, sacrifiant ainsi la sécurité et la dignité du peuple haïtien. Il est impératif que les institutions de l’État envoient un message clair : aucune tolérance pour ceux qui exploitent la souffrance de la population.
L’arrestation récente de Magalie Habitant et de Victor Prophane constitue une avancée significative. Ces personnalités, dont les noms reviennent souvent dans les accusations d’implication dans les groupes armés, symbolisent l’urgence de s’attaquer non pas aux branches, mais aux racines de l’insécurité. Cependant, ces arrestations doivent marquer le début d’un processus plus large. Chaque individu, qu’il s’agisse d’un homme politique, d’un homme d’affaires ou d’un leader communautaire, impliqué dans la collusion avec les gangs doit être poursuivi sans relâche.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) doit être félicitée pour ses efforts continus visant à démanteler les réseaux criminels. Contrairement aux opérations mal préparées qui font souvent des victimes inutiles dans les quartiers populaires, une approche stratégique qui s’attaque aux racines du problème est beaucoup plus efficace. Cette méthode, bien qu’exigeante, est la seule capable de briser le cycle de la violence.
Le peuple haïtien mérite une société où les institutions publiques sont au service de la justice et de la paix, et non des intérêts criminels. Pour y parvenir, nous devons exiger des actions concrètes et immédiates : dissolution des partis politiques corrompus, arrestations des personnes impliquées et poursuite des efforts de la PNH dans la lutte contre l’insécurité.
Les mots ne suffisent plus. Il est temps d’agir pour redonner à Haïti la stabilité et la dignité qu’elle mérite.