Ariel Henry, ancien Premier ministre d’Haïti, est en train de vivre l’un des renversements les plus frappants de l’histoire politique récente de notre pays. Après s’être obstiné à diriger un gouvernement sourd aux souffrances populaires, il erre aujourd’hui sur le sol américain sans papiers ni protection officielle.
Chassé du pouvoir par une série d’attaques armées menées par la coalition de Jimmy Chérizier, et abandonné par ses alliés internationaux, Ariel Henry s’est réfugié à Porto Rico avant de se retrouver aux Etats-Unis dans une sorte de transit devenu piège.
Il n’a pas pu régulariser son statut à temps et risque aujourd’hui l’expulsion en cas de changement d’administration à Washington. Une humiliation totale pour un homme qui croyait pouvoir s’opposer au peuple, à la rue et à l’histoire.
L’homme qui a dirigé un pays en détresse sans jamais vraiment l’écouter se retrouve aujourd’hui exposé à la même précarité que les milliers d’Haïtiens qu’il a ignorés ou abandonnés et qui fuient eux aussi sans espoir à la recherche d’un refuge.
La chute est brutale mais logique : Ariel Henry n’a pas seulement perdu le pouvoir, il a perdu le territoire, le visage et la voix même de ceux qui l’ont défendu.
La fuite sans papiers d’un ancien chef de gouvernement symbolise aujourd’hui l’échec total d’un leadership fondé sur l’arrogance, l’isolement et le mépris du peuple.
L’histoire n’oublie jamais, elle frappe sans prévenir et rattrape parfois ses fugitifs au moment où ils se croyaient à l’abri.