La commune de Kenscoff est plongée dans le chaos depuis l’invasion des bandes armées de la coalition « Viv Ansanm » qui ont semé la terreur et la désolation dans plusieurs localités, notamment Bello, Godet, Bonga, Bwa Majò, Kafou Bèt, Maroka et Ti Plas. Les pillages, les meurtres et les incendies criminels se sont multipliés, obligeant de nombreux habitants à fuir, malgré une présence policière visible.
Un lourd bilan humain et une population en détresse
Selon l’ancien élu de la commune, Louis André Gustave, au moins 30 personnes ont été tuées, dont un policier, principalement dans les localités de Bwa Majò, Kafou Bèt, Maroka, Bonga et Ti Plas. Certaines familles se sont réfugiées dans la mairie, d’autres sont sans abri. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte que 1 600 personnes ont déjà fui leur domicile.
Une menace pour Pétion-Ville et ses environs
S’exprimant sur RTVC, Louis André Gustave a exprimé son inquiétude face à l’escalade de la violence. Il a mis en garde contre les graves conséquences que l’extension du conflit pourrait avoir sur Pétion-Ville et les communes avoisinantes, si aucune intervention efficace n’est menée rapidement.
Une réponse tardive des autorités
Face à l’urgence, l’organisation Protection Civile a organisé hier une distribution de nourriture devant la mairie. De son côté, le gouvernement haïtien a déployé un contingent de soldats des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) dans les locaux de l’ancienne Téléco à Kenscoff, pour tenter de stopper l’avancée des criminels.
Deux jours après ces attaques sanglantes, aucun bilan officiel définitif n’a encore été communiqué. Cependant, les témoignages confirment que la situation reste extrêmement fragile.
Le Premier ministre a promis d’intensifier les opérations de sécurité, en menant des actions ciblées contre les foyers de violence. Il reste à voir si ces mesures suffiront à enrayer la spirale infernale qui menace désormais une partie de la région métropolitaine.